Les trières de Salamine

Salamine, septembre 480 avant Jésus Christ : les navires de la Grèce coalisée mettent un coup d'arrêt à l'invasion perse menée par Xerxès. Si l'on peut douter du caractère décisif de la victoire grecque (on peine à imaginer un Empire Perse capable d'imposer sa loi à la Grèce alors que déjà, dans tout l'empire, des tensions sécéssionistes se font jour comme l'a montré la révolte de l'Ionie 20 ans plus tôt, ou celle de l'Egypte dans la décennie précédente), on ne peut nier le caractère spectaculaire et titanesque de l'affrontement. Spectaculaire au sens propre, car livré sous les yeux de Xerxès lui même qui put assister, de son trône placé sur une hauteur voisine, à la déconfiture de ses troupes. Titanesque, car même en prenant les estimations basses des flottes engagées (200 trières grecques contre 600 perses, mais certains portent le total perse à 1 200), on arrive à près de 150 000 marins au combat, des chiffres qui en font peut être la plus grande bataille navale de l'Histoire...)

Salamine, septembre 480 avant Jésus Christ : les navires de la Grèce coalisée mettent un coup d'arrêt à l'invasion perse menée par Xerxès. Si l'on peut douter du caractère décisif de la victoire grecque (on peine à imaginer un Empire Perse capable d'imposer sa loi à la Grèce alors que déjà, dans tout l'empire, des tensions sécessionnistes se font jour comme l'a montré la révolte de l'Ionie 20 ans plus tôt, ou celle de l'Egypte dans la décennie précédente), on ne peut nier le caractère spectaculaire et titanesque de l'affrontement. Spectaculaire au sens propre, car livré sous les yeux de Xerxès lui même qui put assister, de son trône placé sur une hauteur voisine, à la déconfiture de ses troupes. Titanesque, car même en prenant les estimations basses des flottes engagées (200 trières grecques contre 600 perses, mais certains portent le total perse à 1 200), on arrive à près de 150 000 marins au combat, des chiffres qui en font peut être la plus grande bataille navale de l'Histoire...)

Hérodote, le père de l'Histoire, nous en livre le déroulement dans ses Histoires. Plutôt que de narrer en détail le déroulement - fastidieux -, je me contenterai de jeter quelques coups de projecteurs sur des anecdotes qui ont enflammé l'imagination du collégien de 6^ème que j’étais, il y a si longtemps qu’il y a prescription…

Tout d’abord, la prophétie de l’oracle de Delphes qui annonçait qu’Athènes erat sauvée par des murailles de bois, suivie des débats houleux à la Boulé où seul Thémistocle avait compris qu’il s’agissait des flancs de bois des navires de guerre.

Puis la ruse du même Thémistocle, qui envoie un serviteur intoxiquer Xerxès en lui faisant croire que la coalition, minée par le désespoir, est au bord de l’éclatement et qu’il importe de porter un coup décisif avant qu’lle ne se disperse et que certains ne continuent la lutte. Il faut pour cela ne pas avoir peur de se risquer dans le détroit, même si ses eaux resserrées sont propices pour mettre en échec la supériorité numérique perse.

Enfin, la reine Artémise, qui après avoir mis Xerxès en garde, éperonne un navire du Grand Roi avec sa trière, mettant un terme à la poursuite des Grecs qui pensent qu’elle vient de les rallier… et le Grand Roi de s’exclamer, se méprenant sur l’identité de la victime « Mes femmes sont devenues des hommes, et mes hommes des femmes ! »

Je terminerai sur la diffusion, au temps béni de l’ORTF, de la tragédie « Les Perses » d’Eschyle, avec une mise en scène « à l’antique » qui m’avait fait découvrir la grandeur de la littérature grecque et de leur civilisation….