Guerre du Désert 1941

De l’opération  Brevity en mai, à l’opération Crusader en novembre, l’année 1941 voit une série d’offensives britanniques plus ou moins ratées afin de débloquer Tobrouk assiégée depuis le mois d’avril par les forces de l’Axe. Le Crusader Mk I pour les Anglais et le M13/40 pour les italiens sont deux chars aux capacités équivalentes : faiblement blindés tous les 2, le canon plus puissant du M13/40 compense la plus grande vitesse du Crusader.

 

M13 40 01

M13/40

M13 40 02

Historique

Conçu pour remplacer le M11/39, le M13/40 n’était pas un mauvais char comparé aux autres blindés  de l’époque : s’il était peu protégé (maximum 40 mm), son canon de 47 était tout à fait suffisant pour venir à bout de la plupart des adversaires qu’il était susceptible de rencontrer. De fait, si le Matilda II lui posait d’insurmontables problèmes, il luttait à armes égales avec les chars Cruiser et Crusader britanniques. Le drame fut qu’il servit tout au long de la guerre en subissant peu de modifications, et dès El Alamein, il n’avait plus aucune chance face aux Sherman de début de production. Autre souci, son blindage assemblé par rivetage : un coup au but non pénétrant pouvait desceller un rivet et le propulser à l’intérieur de l’habitacle où il devenait un projectile mortel.

M13 40 03

La maquette

M13 40 04

M13 40 05

De marque Italeri et de type « fast build », elle n’était cependant plus disponible sur le site de la marque italienne. Toutefois, les sites d’enchères en ligne vous permettront, pour quelque temps encore, de vous la procurer. L’assemblage ne pose strictement aucun problème, attention toutefois au dégrappage de la mitrailleuse AA qui est une pièce fragile. Le niveau de détail est très bon, même si les roues doubles des boggies ne sont qu’une, pour simplifier le moulage des trains de roulement monoblocs, et que la gravure des chenilles est elle aussi très simplifiée. Là encore, comme de coutume chez Italeri, la planche de decals est abondante. Pour immatriculer vos chars correctement, précisons que le rectangle de couleur indique la compagnie, les barres (1 ou 2) qui le chevauchent le peloton, et le petit numéro au dessus le char. Par exemple le M13/40 ci-dessous est le 2e char de la 1e section de la 1e compagnie :

 

M13 40 07

 

Le Crusader Mk I

C’est la version dotée d’une tourelle de mitrailleuses bitube sur le glacis avant du char. Elle est enlevée sur le Crusader II au profit d’un blindage renforcé. Le Crusader III pour sa part est doté d’un canon de 57 mm au lieu de 40 mm chez ses prédécesseurs.

Crusader 02

Historique

Crusader 03

Succédant aux A13, A 10 et A9 déjà déployés par l’armée britannique, le A 15 Crusader en conservait l’armement (un canon de 40 mm ou de 2 livres) encore suffisant début 1941, mais dont les performances face aux Panzer ne devaient cesser de se dégrader jusqu’à l’arrivée du Crusader III à El Alamein. Il était néanmoins plus rapide (max 42 km/h) ce qui donnait un incontestable avantage à la manœuvre, ce qui pouvait permettre de compenser la faiblesse du canon en se positionnant sur le flanc d’un adversaire, ou de rompre le combat si celui-ci était mal engagé. Plus de 5 000 Crusaders furent construits, et ce char assez laid est, avec le Valentine et le Matilda II,  la figure iconique des blindés de la VIIIe Armée.

Crusader 06

Crusader 04

La maquette

Crusader 05

2 fournisseurs proposent des Crusader « fast build » au 1/72 : Armourfast et le chinois S-Models. Comme ce dernier est le seul à offrir la possibilité de construire un type I avec sa tourelle de glacis – fort peu commode et qu’on démontait fréquemment – c’est vers lui que je me suis tourné. A mon avis aussi, S-Models est la marque qui offre les maquettes les plus détaillées, allant jusqu’à doter ses boîtes de pièces en photodécoupe qui donnent un autre niveau à la maquette (sur le Crusader, des tenons pour le démontage de la tourelle  et des arceaux de protection des phares que, excusez moi, je n’ai pas pris la peine d’installer). Les trains de roulement sont monoblocs, et les grandes roues doubles Christie sont simplifiées en une seule, mais il faut vraiment regarder la maquette de près pour le voir). Pas de problème de montage particulier, attention toutefois au dégrappage du bloc canon/mitrailleuse, et attention aussi en introduisant la mitrailleuse dans la fente du maque, elle est vraiment très fine. La planche de decals est quant à elle assez spartiate, chaque blindé n’étant orné que de son numéro de série et des marquages de reconnaissance blanc-rouge-blanc de l’opération Crusader en novembre 1941.

Crusader 07Crusader 08

 

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